mardi 18 novembre 2008

Note importante à propos des acides gras "essentiels"

Contrairement à la situation présentée par Bruce Fife dans son livre, certaines réserves doivent être émises concernant la consommation des omégas-3 et 6.

Le chapitre 4 du livre expose une théorie pour le moins favorable à la consommation d'omégas-3. Cependant, il semble intéressant de montrer le point de vue dissident qui peut démontrer que l'essentialité des omégas-3 et 6 n'est tout simplement pas prouvée.

Sans pour autant remettre en cause ce que le livre de Bruce Fife indique concernant la consommation fortement déconseillée des acides gras polyinsaturés, à la faveur des acides gras saturés, cette note vise simplement à mettre en garde le lecteur sur les omégas-3 et 6, tant vantés par les monde scientifique, médical, nutritionnel ...

Ce chapitre est actuellement en cours de traduction. Une partie du chapitre est lisible dès à présent.

mercredi 5 novembre 2008

Les huiles végétales affectent votre santé !

Exemple tiré du livre "Les acides gras saturés peuvent sauver votre vie" dans lequel Bruce Fife vise à démontrer que les graisses polyinsaturées et raffinées sont mauvaises pour la santé.

Il y a ceux qui pressent encore les gens à consommer plus de graisses polyinsaturées malgré le fait que la plupart des personnes ont déjà énormément augmenté leur absorption de graisses végétales. Malheureusement, cette recommandation est faite avec la promesse que les maladies cardiaques peuvent être prévenues ou traitées.

Il est vrai que replacer les graisses polyinsaturées par les graisses saturées provoquera une légère diminution du taux de cholestérol, mais il n'a jamais été prouvé que cela traite ou prévient les maladies cardiaques.

En fait, le "National Heart and Lung Institute" admet que n'importe quelle relation, entre l'alimentation et les maladies cardiaques, est strictement "intuitive" et basée uniquement sur des impressions personnelles et des conclusions fragmentaires plutôt que sur des preuves scientifiques. La Food and Drug Administration en est venue à constater que dire que les graisses polyinsaturées peuvent prévenir les maladies cardiaques et les soigner, est une violation de la Loi.

Il y a plusieurs années, une femme de 48 ans qui croyait vraiment en les graisses polyinsaturées et venue à une consultation. Elle utilisait de la margarine polyinsaturée, de la mayonnaise, de l'huile; en fait, presque toutes les graisses qu'elle cuisinait étaient polyinsaturées. La margarine allait sur le pain, avec les légumes ou les pommes de terre; la mayonnaise allait dans les salades et les sandwichs. Elle considérait l'huile comme un médicament, et cependant, presque tout contenait des graisses polyinsaturées. Cette femme semblait plus vieille que son âge, et elle avait beaucoup de maux physiques, mais son principal problème était sa constante faiblesse et son manque d'énergie. Je lui ai conseillé d'enlever toutes les graisses raffinées, polyinsaturées de son alimentation. Elle était autorisée à manger de la nourriture naturelle contenant des graisses polyinsaturées (olives, avocats, noix), avec modération. De la viande blanche était également admise mais de 80 à 100g par jour. Toutes les autres graisses animales visibles, beurre compris, furent restreintes. Après plusieurs semaines, je l'ai revue et le changement était significatif. Elle est apparue épanouie et énergique, et avec un grand sourire sur sa figure, elle m'a dit ô combien elle se sentait mieux. Ce n'est pas un incident isolé, mais bien le résultat habituel observé chez les patients qui ont supprimé les produits raffinés et graisseux de leur alimentation.

Zane R. Kime, M.D.
Sunlight could save your life

mercredi 29 octobre 2008

Lexique

Afin de mieux vous y retrouver dans la jungle des nouveaux termes, voici un petit lexique des termes les plus fréquemment utilisés sur ce blog et sur l'autre blog :


Lipide : Les lipides sont la matière grasse des êtres vivants. Ils peuvent être à l’état solide (beurre) ou liquide (huile).


Acides gras saturés : Acide gras provenant de la graisse animale. Ils sont constitués d’une chaîne carbonée, toutes saturés en hydrogènes. Sources principales : huile de noix de coco, beurre, …

La version officielle : Tous les acides gras saturés doivent être consommés avec modération car ils font augmenter le taux de mauvais cholestérol.

La bonne version : Les acides gras saturés peuvent, en général, être consommés sans retenue puisque la notion de "mauvais cholestérol" est dépassée. Attention cependant à éviter la formation des acides gras trans et l'oxydation des acides gras saturés.


Acides gras monoinsaturés : Acide gras contenant une double liaison carbone. Sources principales : huile d'olives, les amandes, ...

La version officielle : Les acides gras monoinsaturés sont bons pour la santé. L'huile d'olives constitue un excellent choix nutritionnel.

La bonne version : Les monoinsaturés sont, certes, moins pires que les polyinsaturés (à l'image de l'huile d'olive qui est gobalement meilleure que l'huile de tournesol par exemple), cependant, leur consommation doit se restreindre au minimum. Comme huile de cuisson, l'huile de noix de coco constitue le meilleur choix nutritionnel.


Acides gras polyinsaturés : Acide gras possédant plusieurs double liaison carbone. Sources principales : les huiles végétales, les noix, ...

La version officielle : Ils sont excellents pour la santé et doivent être consommés en suffisance pourprévenir les maladies cardiovasculaires et notre santé neuropsychique. Ils font baisser le taux de cholestérol.

La bonne version : Les acides gras polyinsaturés doivent être évités comme la peste. Ils favorisent l'oxydation et donc la formation dangereuse de radicaux libres. Ils sont responsables des cancers, des maladies cardiovasculaires, et d'autres maladies dégénératives. Font partie de cette catégorie les dangereux omégas-3 et 6.


Radicaux libres : Entre autre à cause de l’oxydation, les molécules ou atomes peuvent se trouver être porteur d’un électron non-apparié (ou célibataire). C’est un radical libre. Cet électron non-apparié aura tendance à vouloir se lier avec un électron d’un autre atome. Cet atome deviendra alors non-apparié à son tour. C’est un mécanisme qui est appelé : la réaction en chaîne des radicaux libres (cascade radicalaire). Ces atomes sont extrêmement instables et nocifs pour la santé, puisqu’elles provoquent la destruction de cellules et de tissus.


Oxydation : Processus biochimique par lequel le corps va produire des radicaux libres, extrêmement dangereux. L’oxygène, essentiel à la vie, est pourtant à la base de ce processus, puisque ce n’est qu’en sa présence que la réaction aura lieu. C’est le transfert d’une substance vers un autre élément oxydant. Les acides gras polyinsaturés sont particulièrement sensibles à l’oxydation.


Stress oxydatif (ou stress oxydant) : L’oxydation provoque le stress oxydatif et est lié à la quantité de radicaux libres dans le corps. Le stress oxydatif est lié à tous les grands maux de notre temps comme le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires, … mais aussi le vieillissement ! Les sources principales de stress oxydatif sont : l’alimentation (les huiles polyinsaturées entre autre), le stress, les rayons X, la pollution atmosphérique, le tabagisme, …

jeudi 23 octobre 2008

L'imposture des oméga 3 et 6

Introduction

Les omégas-3 sont des acides gras polyinsaturés que l'on trouve dans certains poissons gras, le lin, les noix, ... Ils sont dits "essentiels" car ils ne sont pas fabriqués par le corps, ils doivent être trouvés dans l'alimentation. Ces acides gras essentiels seraient donc indispensables pour notre bien-être, voire pire, pour notre bonne santé. Cette théorie a notamment été largement reprise par le Dr. David Servan-Schreiber (DSS), professeur en neuroscience à l'université de Pittsburgh, et les industriels ont cru bons de promouvoir à grands tours de bras les fameux oméga-3. Tout le monde (ou presque) s'est engouffré dans la théorie magique de ces molécules, censées améliorer notre système cardiovasculaire et notre humeur générale. Mais qu'en est-il réellement?

La propagande pro-chimiothérapie de DSS

DSS a guéri d'un cancer il y a quelques années grâce à la chimiothérapie. Prenant appui sur son expérience personnelle, il a donc fait la promotion de cette thérapie conventionnelle, qui n'est certainement pas la panacée universelle (il déclare "Il n’y a pas d’alternative à la médecine conventionnelle en matière de traitement du cancer. Si vous avez un cancer, il faut se soigner avec la chirurgie,la chimiothérapie, la radiothérapie et les nouvelles formes de traitements ciblés, que ce soit les thérapies géniques et autres... c’est incontournable !"). Ainsi, avant d'envisager ce type d'option (la chimio), il apparaît utile d'ouvrir la voie à d'autres thérapies, qui sont dites incorrectement "alternatives". Car si la chimiothérapie peut sauver des vies, les effets secondaires qui en découleront peuvent se révéler tout à fait mortels, ou très handicapants. Dans ce domaine, une thérapie psychothérapeutique peut révéler le mal psychique profond qui gangrène, inconsciemment votre esprit. La résolution du conflit interne et surtout l'expression verbale de son mal-être peut se révéler être un déclencheur extraordinaire pour la guérison du cancer. En complément de cette technique, il sera primordial de respecter un régime strict composé d'acides gras saturés, et certainement très pauvres en acides gras insaturés.

David Servan-Schreiber : celui qui se cache derrière l'industrie des suppléments en oméga-3

DSS promeut la consommation d'oméga-3 pour leurs effets supposés bénéfiques sur la santé. La publication de son livre "Anticancer" s'est suivie d'une course effrénée aux oméga-3 et la société, dont il est directeur scientifique mais aussi actionnaire (il a cependant revendu les parts qu'il détenait entre temps), a réalisé des bénéfices records. La vente de son livre et de ses "conseils nutritionnels" lui a donc permit d'amasser un maximum d'argent via la société au nom d'Isiodis Natura, et d'autres sociétés commerciales également. Cela se révèle ennuyeux lorsque l'on connaît les casquettes que portent DSS, à savoir, professeur, scientifique, écrivain et homme d'affaires.

Effets bénéfiques prouvés ?

Malgré toute cette campagne publicitaire, les effets bénéfiques des oméga-3 sont-ils réellement prouvés ? Non, ils ne le sont pas. Pourtant, tous les nutritionnistes, à quelques exceptions près, recommandent une consommation importante d'omégas-3. Pourquoi alors, je déconseille d'en consommer ? Les omégas-3 étant des acides gras insaturés, ils sont donc extrêmement instables et peuvent de la sorte, provoquer des réactions en chaîne des radicaux libres dévastatrices pour le corps. Dans l'alimentation courante, les graisses insaturées sont déjà présentes en trop grand nombre. Que penser alors des suppléments en oméga-3 vendus couramment. Wikipédia commente :
"Les études prouvant le bénéfice d'une supplémentation en oméga-3 sont rares : la plupart étudient l'influence d'une alimentation riche en ces acides gras polyinsaturés essentiels, mais d'autres facteurs peuvent influencer les résultats (richesse en fibres, en vitamines...)."

Les oméga-3 en tant que tel n'ont pas de propriétés réellement bienfaitrices (et encore moins indispensables) pour la santé. Cependant, ils peuvent avoir une action bénéfiques uniquement si dans un même temps, on consomme des oméga-6, plus dangereux encore que les oméga-3. Pourquoi?

A propos des oméga-6, une autre sorte d'acide gras polyinsaturé, Wikipédia commente :
"Quelques recherches médicales ont posé l'hypothèse que des taux élevés d'oméga-6 par rapport au taux d'oméga-3 peuvent favoriser l'apparition de maladies, notamment cardio-vasculaires. Les repas européens assimilent 10 fois plus (jusqu'à 30 fois plus) d'oméga-6 que d'oméga-3, bien au-delà du rapport conseillé qui est au maximum de 5 pour 1. Ainsi, une étude menée dans les années 1980 comparant l'alimentation d'un Britannique à celle d'un Inuit montrait que les Britanniques qui avaient une alimentation plus riche en viande et acides gras (poly-insaturés de type oméga-6) apportés par les huiles végétales, mourraient plus facilement que les Inuits de maladies cardio-vasculaires. A contrario, les Inuits qui avaient une alimentation plus riche en poisson, avaient des apports plus élevés en oméga-3 qui favorisent une mort par hémorragie."

Donc, les omégas-3 trouvent leur bénéfices dans le fait qu'ils limitent les dégâts causés par les omégas-6 (au niveau cardiovasculaire entre autre). La meilleure solution pour éviter ces désagréments est de ne consommer aucun des acides gras polyinsaturés (y compris les oméga-3 et les oméga-6). Il faut donc, pour ce faire, éviter tout aliment comprenant un certain montant d'acide gras polyinsaturé.

"Les oméga-6 stimulent en général la croissance tumorale tandis que leurs homologues oméga-3 semblent l'inhiber ou s'opposer aux à leurs effets stimulants. Les oméga-6 favorisent aussi le développement des tumeurs de la prostate, dans un système de tumeurs greffées ou spontanées alors que les oméga-3 l'inhibent."

Une étude remet en cause les omégas-3

Les bienfaits des oméga-3 remis en question par une nouvelle étude

Une nouvelle étude britannique vient remettre en question les vertus tant vantées des acides gras oméga-3. Ses auteurs ont identifié 15.159 études sur le sujet, dont 89 ont été considérées comme suffisamment solides. Si l'usage des oméga-3 ne semble pas être préjudiciable à la santé, l'équipe de chercheurs parvient cependant à la conclusion que "les graisses oméga-3 n'ont pas d'effet tranché sur la mortalité totale, les événements cardio-vasculaires combinés ou le cancer".

Considérées comme essentielles à la santé humaine, les huiles contenant des oméga-3 ne peuvent être fabriquées par l'organisme : il faut donc en consommer. La publicité s'est emparée des huiles oméga-3 et promeut activement leurs bienfaits pour la santé. Or nombre de ces allégations ont une origine scientifique douteuse. Le rôle des oméga-3 sur les fonctions mentales, par exemple, est très controversé. Leur effet bénéfique pour le coeur avait toutefois été généralement admis. Cette nouvelle étude, publiée dans le British Medical Journal, vient remettre en question ces vertus sur la santé.

Ces dernières années, l'usage d'huiles de poisson, en particulier celles riches en oméga-3, a été associé à une myriade de bienfaits pour la santé, allant de l'amélioration de la fonction cardiaque à une augmentation de la mémoire, voire de l'intelligence. L'équipe panbritannique dirigée par le professeur Lee Hooper, de l'université d'East Anglia, a mené une méta-analyse des études portant sur les oméga-3.

Il ressort de ses travaux que les effets des oméga-3 sont contradictoires. La plupart des études ont mis en évidence un effet négligeable ou légèrement positif. En 1989, une étude connue sous le nom de DART ("diet and angina randomized trial" - "essai randomisé régime alimentaire et angine de poitrine") avait cependant relevé que les omégas-3 avaient, tout au plus, un effet légèrement nuisible.

L'étude DART avait en fait établi que le nombre le plus élevé de morts subites d'origine cardiaque était observé chez un groupe prenant un supplément d'oméga-3 sous forme de capsules, cependant que "les omégas 3 provenant des poissons gras possèdent des effets différents de ceux des suppléments à base d'huile de poisson, sans que Burr et al étude DART, ayant examiné cet aspect, ne puissent l'incriminer pour expliquer les différences", laissant planer le mystère sur la cause première de cette anomalie.

Les chercheurs pensent qu'il serait important d'opérer la distinction entre les types de pathologies cardiaques, entre les patients atteints d'angine de poitrine et ceux souffrant d'un infarctus aigu du myocarde (crise cardiaque) par exemple. Et de conclure qu'il n'y a "pas de preuve solide que les graisses oméga-3 protègent contre les événements cardio-vasculaires", mais qu'"il n'est sans doute pas approprié de recommander une prise importante d'oméga-3 aux individus souffrant d'angine de poitrine mais n'ayant jamais subi d'infarctus du myocarde". L'équipe n'a également "relevé aucune preuve que les graisses oméga-3 avaient un effet sur l'incidence des cancers".


Comment établir un lien entre l'alimentation et la psychobiologie dans le cadre de la survenance des maladies ?

Le site Retrouver Son Nord inclut l'alimentation comme facteur de qualité de notre "terrain".

Les facteurs psychiques (générant des conflits à résoudre obligatoirement) sont indissociables de l'émergence de toute somatisation sauf dans des cas très limités : les seules exceptions étant le contact puissant avec des agents extérieurs (feu, radioactivité, produits chimiques à très fortes doses...), qui opèrent alors une contrainte mécanique aux effets physiques imparables ; le volume de la somatisation (sur une échelle qui va d'une simple irritation cutanée ou nasale, par exemple, à un gravissime cancer) dépend de trois composantes :

1° de l'intensité du choc,

2° de la durée du choc (une fraction de seconde comme pouvant induire des conséquences durant des décennies ou s'étaler durant des années voire plus et la maladie apparaît alors comme la goutte qui fait déborder le vase),

1° et 2° constituent ce qu'on appelle la masse du conflit qui peut donc apparaître d'une fraction de seconde à plusieurs dizaines d'années.

3°du terrain qui reçoit le choc (et donc notamment tributaire de la qualité de l'alimentation, des niveaux constants qualitatifs et quantitatifs des stress biologique et psychique, des incidences environnementales ...).

Renforcer votre terrain par une consommation appropriée d'acides gras saturés est donc particulièrement indiquée afin d'atténuer le chocs psychologiques.
Imaginons que vous receviez un choc important dont vous ne pouvez vous libérer psychologiquement. Si dans le même temps, votre alimentation est riche en acides gras polyinsaturés, la somatisation sera d'autant plus importante, car votre terrain sera fortement instabilisé par l'insaturation des graisses et l'oxydation des cellules.
Par contre, si vous consommez des acides gras saturés, et peu d'acides gras polyinsaturés, votre terrain sera renforcé. Le risque de somatisation sera d'autant moins intense et la maladie surviendra avec une intensité bien moindre.

Rôle des lipides dans l'inflammation

Réduire l'inflammation

L’inflammation est la réaction du corps face à un agent stressant. Les oméga-6 produisent l’acide arachidonique (AA) à cause de l’acide linoléique, celui-ci favorise l'inflammation. L’AA est dit non-essentiel, et j’ajouterai même qu’il est à proscrire au maximum de l’alimentation via une réduction de la consommation d’acides gras polyinsaturés. L’AA synthétise les prostaglandines 2 (PGE 2), qui sont des molécules pro-inflammatoires. Ce sont elles qui font tant de mal à nos articulations.

C’est la raison pour laquelle, il est généralement accepté par tous, que les omégas 6 ne doivent pas être consommés en trop grande quantité. Pire, les effets négatifs des omégas 6 doivent être compensés par l’effet anti-inflammatoire des omégas 3.

Les omégas 3 sont des acides gras polyinsaturés qui sont constitués de l’acide alpha-linolénique. La prostaglandine 3 est élaborée à partir de cet acide. Ceux-ci ont un effet anti-inflammatoire, qui contre donc, les effets négatifs des omégas 6.

A partir du moment où vous ne consommez plus qu’une infime partie d’omégas 6, il devient donc inutile de consommer des omégas 3, puisque ceux-ci n’empêchent, ni ne préviennent la survenance de troubles cardiovasculaires, comme il l'est si souvent erronément répété.

Les omégas 3 ne sont pas indispensables à la vie. En effet, le corps ne peut pas les synthétiser, mais il peut très bien s’en passer. Leur présence est insignifiante dans l’alimentation et ils tendent à disparaître grâce à la cuisson des aliments. Il n’est pas prouvé que les omégas-3 favorisent notre situation cardiovasculaire ou neuropsychique.

Dans le même temps, l’acide gras oméga 6 doit être largement réduit lui aussi.

L'inflammation, étant à l'origine de l'apparition de la maladie, il convient donc de la diminuer autant que possible. Ainsi, des maladies aussi graves que le cancer, le diabète, l'infarctus, ... mais aussi l'obésité (on parle de maladie inflammatoire d'origine alimentaire), ... peuvent être évitées grâce au boycott pur et simple des omégas-3 et 6.

Oxydation des acides gras polyinsaturés !

Les acides gras de la famille des oméga 3 sont plus sensibles à l’oxydation que les acides gras de la famille des oméga 6, du fait qu’ils présentent dans leur molécule une à deux doubles liaisons supplémentaires. A ce titre, ils seraient plus sujets à l’auto-oxydation et à la photo-oxydation qui conduisent, à travers des processus dynamiques complexes, à toute une série de produits intermédiaires et finaux.

"Les graisses polyinsaturées trouvées dans chaque membrane cellulaire forment des réactions en chaîne des radicaux libres dans un processus que les biochimistes appellent la peroxydation lipidique. "Lipide" est le terme que les biochimistes utilisent pour désigner les graisses ou les huiles et "peroxydation" signifie un type spécial de réaction avec l'oxygène. Quand l'oxygène réagit normalement avec un composé, le composé devient "oxydé" et le processus est appelé "oxydation". Cependant, sous certaines conditions, l'oxygène peut réagir d'une telle façon qu'un atome d'oxygène supplémentaire est impliqué dans la réaction. Quand cela se passe, le composé devient peroxydé et le processus est appelé "peroxydation". Dans ce livre, on utilise les termes oxydation et peroxydation de manière interchangeable pour faire référence aux graisses.
Une graisse polyinsaturée dans une membrane cellulaire attaquée par un radical libre, deviendra un radical libre et attaquera une graisse polyinsaturée voisine, probablement dans la même cellule. La destruction en chaîne continuera jusqu'à ce que la cellule soit paralysée ou complètement détruite. Les réactions aléatoires des radicaux libres à travers le corps surviennent jour après jour, année après année. C'est à se demander pourquoi les gens de pays riches qui mangent les huiles végétales les plus raffinées ont un taux élevé de mortalité à cause de maladies dégénératives." Les acides gras saturés peuvent sauver votre vie.

Stress Oxydant

Le stress oxydant (ou oxydatif) provoque l'inflammation. Certaines réactions avec l'oxygène entraînent la formation de radicaux libres. Ces radicaux libres sont des molécules extrêmement agressives, dont les réactions en chaîne entraînent tous les grands maux de notre temps.

"Les scientifiques ont découvert que les radicaux libres sont impliqués dans toutes les formes de destruction et de dégénérescence des tissus du corps. Sans le stress des radicaux libre, il apparaît que le corps ne ressente que de petites détériorations. Cela mena à la proposition de la théorie des radicaux libres sur la vieillesse. Cette théorie établit que la vieillesse est causée par la lente accumulation d'oxydation des tissus du corps pendant toute la vie.
L'oxydation est le dépérissement. Le dépérissement augmente avec l'âge. Dans l'environnement, on peut le constater par la rouille sur le métal, le pourrissement de la viande, le rance des huiles, le brunissement des pommes, et le durcissement du caoutchouc. Dans nos corps, ce processus est lié à l'âge – le visage ridé, la perte d'élasticité, le raidissement des articulations, le durcissement des artères, la formation de cataracte, la mauvaise circulation, la fatigue, et les stress divers dans les tissus qui causent douleurs et maux." Les acides gras saturés peuvent sauver votre vie.

Le vieillissement est caractérisé par une diminution des fonctions cellulaires et une accumulation de mutations au sein de l'ADN mitochondrial, observées en particulier dans des organes tels le cerveau, l'oeil, la peau. Les radicaux oxygénés ont un impact important sur ces modifications cellulaires, de même que le degré d'insaturation des acides gras.

"L'oxygène produit en permanence des espèces oxygénées activées, au niveau de la mitochondrie, particulièrement toxiques pour l'intégrité de nos cellules. Ces radicaux libres, présentent des propriétés oxydantes, qui les amènent à réagir, dans l'environnement où ils sont produits, avec toute une série de substrats biologiques : lipides, glucides, protéines, ADN. Il existe également des facteurs environnementaux pouvant générer des radicaux libres : la pollution, l'exposition prolongée au soleil, le tabagisme, l'absorption d'alcool ou de médicaments, un exercice physique intense mal pratiqué ou mal géré, sont autant de situations qui induisent une surproduction de ces espèces oxygénées dans notre organisme. Pour se protéger des effets toxiques des dérivés de l'oxygène, notre organisme a développé des systèmes de défense qui permettent de réguler la production de ces espèces. Les radicaux libres sont neutralisés par des systèmes enzymatiques (superoxyde dismutase, catalase et glutathion peroxydase), nécessitant des oligo-éléments pour fonctionner (respectivement cuivre et zinc, fer, sélénium), ainsi que par des agents antioxydants que sont les vitamines du groupe A (en particulier le bêta-carotène), les vitamines C et E."

lundi 20 octobre 2008

Qu'est-ce que l'athérosclérose ?

Extraits de l'article. Qu'est-ce que l'athérosclérose ?

Si vous demandez à la majorité des gens la cause du durcissement des artères et de l’athérosclérose, ils vous diront probablement que cela provient d’un excès de cholestérol dans le sang. Cette idée est appelée « l’hypothèse lipidique ou du cholestérol ». Alors que cela est largement proclamé dans la presse, elle n’a jamais été vraiment prouvée par des observations cliniques ou des études scientifiques.

Le cholestérol ne vient pas simplement danser librement dans les artères et soudainement se décider à se coller quelque part. En fait, le cholestérol n’est même pas nécessaire pour l’athérosclérose ou la formation de plaques. Contrairement à la croyance des gens, le principal composant de la plaque artérielle n’est pas le cholestérol mais une protéine. Certaines artères athérosclérosées contiennent peu ou pas du tout de cholestérol.

Selon l’hypothèse de « réponse à une blessure », l’athérosclérose se développe d’abord en raison de blessures à la paroi interne. La blessure peut être le résultat de plusieurs facteurs tels qu’un virus, des toxines, ou les dommages des radicaux libres. Les radicaux libres sont suspectés par beaucoup d’être la principale cause des dommages aux artères.


La suite de l'article est visible dans le sujet Le cholestérol : le moins, vraiment. mieux ?

jeudi 16 octobre 2008

Record de pesticides dans nos fruits et légumes

La présence de pesticides dans les fruits et légumes connaît un niveau record. Un rapport officiel pour la Commission européenne, dont certains éléments ont été divulgués hier par Pesticide Action Network Europe et Inter-environnement Wallonie (IEW), révèle que près de la moitié des fruits, légumes et céréales vendus en Europe sont contaminés par les pesticides. Selon les deux associations, ce rapport atteste d’une augmentation conséquente du pourcentage de produits touchés en cinq ans. «Les chiffres de ce rapport se réfèrent à l’année 2005 et nous observons que le nombre d’échantillons qui apparaissent contaminés par les pesticides a augmenté de plus de 20% depuis 2001», remarque Valérie Xhonneux, la chargée de mission «pesticides» d’IEW. En Belgique, la contamination dépasse la moyenne européenne puisqu’elle atteint 52% des échantillons.

Le rapport européen qui alerte IEW révèle également d’autres éléments particulièrement inquiétants. Ainsi, 4,7% des produits contiennent des pesticides qui dépassent les limites maximales légales. La situation est même sensiblement plus alarmante en
Belgique puisque la proportion atteint les 8,6%.

Les deux organisations environnementales s’inquiètent également de constater que cinq des pesticides les plus fréquemment cités sont classés comme cancérigènes, mutagènes ou perturbateurs du système hormonal. Cette situation est aggravée par le fait que plus de 10% des échantillons comptabilisent quatre résidus de pesticides différents ou plus. «Cet aspect est particulièrement alarmant dans la mesure où les effets combinés de ces pesticides ne sont pas connus sur les organismes», s’inquiète Valérie Xhonneux. Par ailleurs, 23 des substances détectées ont été relevées à des niveaux suffisamment hauts pour représenter un risque aigu pour la santé publique selon les calculs de risque européens.

A la lecture de ce rapport, les deux organisations environnementales appellent les parlementaires européens à en tenir compte alors qu’ils se pencheront début novembre sur un nouveau paquet législatif concernant les pesticides. «A long terme, il faudra envisager d’interdire toute exposition à des substances dangereuses dans les aliments», conclu Valérie
Xhonneux.

Francesco Randisi

Source : www.iewonline.be

Les pesticides sont une réelle menace pour la santé de tous. Ce sont des produits chimiques hautement toxiques qui créent dans le corps des désastres irréversibles. Ils favorisent en effet la création de réactions en chaîne de radicaux libre, ce qui altère les cellules de l'organisme. Afin de limiter au maximum (quoique pas totalement, vu les règles assouplies en ce domaine à cause des décisions de l'Union Européenne, qui permet en autre un pourcentage de 0,9% d'OGM dans le bio (non-sens total)), il convient d'adopter une alimentation provenant exclusivement de l'agriculture biologique (ou mieux encore de votre potager cultivé à la façon bio bien sûr).

Une étude reprise de Wikipédia nous informe à ce sujet:
Selon une étude de l'Université de Californie, publiée dans la revue Chemistry & Industry (26 mars 2007), des chercheurs ont comparé les kiwisd'un même verger produits au même moment, les uns en agriculture bio, et les autres avec des pesticides. À la récolte, les kiwis « bio » contenaient significativement plus de vita­mine C, plus de minéraux et plus de polyphénols (composés organiques supposés « bons pour la santé », car réduisant la formation de radicaux libres). Les chercheurs estiment que les kiwis non traités développent mieux leurs mécanismes de défense ; étant plus stressés, ils fabriquent par exemple plus d'antioxydants.

Il devient indispensable de se détourner des produits alimentaires à large diffusion, pour revenir à des fondamentaux que l'on a tendance à perdre, comme la consommation de fruits et légumes frais provenant de l'agriculture biologique. Les aliments transformés doivent également être évités autant que possible. Ainsi, dans l'intérêt de notre santé, quel est l'utilité d'acheter des pizzas ou des chips bio ? Aucun intérêt !

Ainsi, il est important de ne pas tomber dans le piège tendu par certains indutriels "bio" qui exploitent un peu trop l'image du "bio" comme étant une image "naturelle", "pure" et "sans danger", puisqu'un aliment reconnu comme mauvais pour la santé, l'est également en version "bio". L'exemple le plus évident sont les huiles végétales bio. Alors, il convient mieux de cuisiner avec de l'huile bio extra vierge et pressée à froid, que de l'huile raffinée bon marché et extrêmement toxique. Mais cela étant dit, une huile végétale bio (de tournesol par exemple) reste un poison pour l'organisme malgré tout !

Réapprendre à connaître la vraie saveur des aliments frais et non ou peu transformés ne peut vous être que bénéfique et vous coûtera certainement moins chers.
De plus, les aliments transformés contiennent le plus souvent des acides gras polyinsaturés, qui sont toxiques pour l'organisme, car favorisant l'oxydation des celulles. Pire encore, des acides gras trans se retrouvent bien souvent dans de tels produits. La très haute toxicité des acides gras trans n'est plus à démontrer.

L'agriculture biologique peut-elle nous nourrir tous ?
En plus du geste envers votre santé, vous ferez un geste citoyen et responsable pour la planète en adoptant des produits venant de l'agriculture biologique.

lundi 13 octobre 2008

Le cholestérol : Le moins est-il vraiment mieux ? "UPDATE"

Le magazine français Sciences & Vie pose la question qui fâche. Le cholestérol, sujet à polémique, n'a pas encore fini d'être débattu. L'article suivant, même si il est regrettable que l'auteur ne tranche pas clairement la question, a le mérite de montrer les incohérences liées à l'hypothèse du cholestérol comme composant facilitant l'apparition de maladies cardiovasculaires. C'est une bonne approche pour les débutants en la matière puisque l'on confronte à la fois les avis orthodoxes et les avis dissidents.


Sciences & Vie, n°1088, mai 2008, p.97-103

Le cholestérol : Le moins est-il vraiment mieux ?

Plus de six millions de français prennent régulièrement des médicaments anticholestérol. En vain ? C’est ce qu’affirme, non sans provocation, un cardiologue grenoblois, pour qui le lien entre cholestérol et maladies cardio-vasculaires n’est pas si solidement établi qu’on le prétend. Le faire baisser coûte que coûte, à grands renforts de pilules, ne serait donc pas forcément la meilleure stratégie …

Non, le cholestérol ne bouche pas vos artères. Et le faire baisser dans votre sang ne vous protégera pas des maladies cardiovasculaires ! Attaquant de front tous les discours de santé publique, le cardiologue Michel de Lorgeril, chercheur CNRS à la faculté de médecine de Grenoble, jette volontairement de gros pavés dans la mare. A en croire l’ouvrage au titre explicite qu’il vient de publier (Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent il vous soignera sans médicaments, éd. Thierry Souccar), les quelques 6 millions de Français qui consomment régulièrement des statines – médicaments destinés à faire baisser leur taux de cholestérol – le feraient pour ainsi dire pour rien. Pis, ces produits ayant comme tout médicament des effets indésirables (troubles digestifs, maux de tête, éruptions cutanées, fatigue, douleurs et crampes musculaires parfois sévères …), ils feraient plus de mal que de bien. Un comble !

Détonante et iconoclaste, cette charge à la hussarde n’a pas manqué de faire réagir la Société française de cardiologie. Dans un communiqué de presse publié le 13 juin, celle-ci a ainsi mis en garde contre des théories « scientifiquement fantaisistes », rappelant qu’un taux élevé de cholestérol « est un des principaux facteurs de risque d’infarctus du myocarde » et insistant « sur la très grande quantité de preuves scientifiques formelles qui ont montré que l’utilisation des statines permet de réduire le risque d’infarctus et de décès, chez les patients cardiaques et ceux à haut risque cardiovasculaire. » Et d’en appeler les patients à ne surtout pas interrompre « un traitement dont les bénéfices sont prouvés. » Car pour Nicolas Danchin, chef du service maladies coronaires et soins intensifs de cardiologie à l’hôpital européen Georges-Pompidou, qui préside cette société savante, le rôle nocif du cholestérol n’est plus à démontrer.

Le cholestérol ennemi N°1 de nos artères ?

Pour être plus précis, les cardiologues distinguent aujourd’hui entre le « bon » cholestérol – ou HDL – et le mauvais cholestérol – ou LDL. Or, avoir beaucoup de mauvais cholestérol et peu de bon finirait par endommager les artères et prédisposerait donc aux accidents cardiovasculaires. Pour preuve ? L’étude Interheart réalisée dans 52 pays sur 15.000 patients ayant fait un premier infarctus, et publiée en 2004 dans le prestigieux journal médical « The Lancet ». « Cette étude montre que, quels que soient le continent et le mode de vie, on retrouve les mêmes grands facteurs de risque d’infarctus du myocarde, au premier rang desquels ce fameux rapport entre bon et mauvais cholestérol, » souligne Nicolas Dauchin. Qui rappelle aussi cette synthèse de 14 essais cliniques, publiées dans la même revue en octobre 2005, montrant sur la base de 90.000 patients, que chaque baisse de « mauvais » cholestérol obtenue à l’aide de statines, quel que soit le niveau de départ, se traduit par une diminution des accidents cardiaques dans les cinq années qui suivent le traitement. Comment douter alors que le cholestérol ne soit pas l’ennemi public n°1 de nos artères ? Et que les statines, qui ont connu un essor foudroyant ces dernières années (46 millions de boîtes vendues en France en 2004 !), ne soient pas le remède miracle qui, en le faisant baisser à des niveaux toujours plus bas, préserve autant que faire se peut de l’accident cardiaque ? Et quand bien même les laboratoires pharmaceutiques qui les produisent plaident pour une telle vision des choses, aucune raison de jeter a priori le discrédit sur elles. Mais voilà : les bases sur lesquelles repose cette vision seraient plus fragile qu’il y paraît …

Certes, les études semblent montrer que les patients ayant trop de « mauvais » cholestérol développent plus de maladies cardiovasculaires que les autres. Sauf que cela ne signifie nullement que ce soit le cholestérol qui en soit la cause. Corrélation, en épidémiologie, n’est pas toujours raison ! Une brèche dans laquelle Michel de Lorgeril porte aujourd’hui le fer. « Aux Etats-Unis, rappelle le chercheur, il y avait à une époque des margarines pas chères qui contenaient jusqu’à 50%d’acides gras ‘trans’, extrêmement toxiques pour le cœur [voir S&V n°1077]. Ces gras trans ayant deux conséquences : augmenter le cholestérol et le risque de mort subite [décès brutal à la suite d’un accident cardiaque, sans aucun symptôme prémonitoire]. Autrement dit, si vous étiez un grand consommateur de ces margarines, vous aviez une augmentation de votre cholestérol et une augmentation considérable de votre risque de mourir subitement. Mais c’est la consommation d’acides gras trans qui augmentait votre risque de mourir, pas le cholestérol ! » Et voilà la raison pour laquelle le docteur Lorgeril insiste pour considérer le cholestérol, non comme un facteur de risque, mais comme un indicateur d’un mode de vie à risque.

Inversement, si les statines abaissent le taux de mauvais cholestérol et réduisent manifestement le risque de faire ou de refaire un accident cardiovasculaire, cela ne signifie pas non plus que c’est en baissant le LDL-cholestérol que ces statines ont un effet sur la mortalité cardiaque. Elles pourraient agir par d’autres voies, encore inconnues. Certes, les cardiologues n’y croient guère, mais ils ne peuvent scientifiquement l’exclure.

Ce n’est pas tout. Car une autre faiblesse vient des données épidémiologiques : elles sont le plus souvent récoltées sur des patients anglo-saxons ou d’Europe du Nord. Pour des raisons très terre à terre : comme ils ont tendance à faire plus d’accidents cardiovasculaire que les autres, les études sont d’autant plus faciles et moins coûteuses à réaliser sur eux que sur d’autres populations.

Dans son rapport publié en 2004 sur les méthodes d’évaluation du risque cardiovasculaire, l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation (Anaes) reconnaît ainsi que l’étude de Framingham, réalisée dans la ville américaine du même nom et utilisée comme référence pour définir des « scores de risque, » doit être ajustée pour les populations pour lesquelles la fréquence des maladies cardiovasculaires est plus basse. Ajustée sur quelle base ? Au vrai, la « recette » reste empirique, car les équations de risque issues du projet « Score », publié en 2003 sur la base de différentes études européennes n’ont pas été validées sur une population française représentative …

Idem en ce qui concerne l’action des statines : »Il n’y a jamais eu en France d’étude de prévention réalisée sur ces médicaments, » reconnaît Nicholas Moore, cardiologue et chef du service Pharmacologie du CHU de Bordeaux. On ne peut donc qu’extrapoler les résultats obtenus ailleurs. Une lacune que le cardiologue bordelais espère en partie combler grâce à l’étude Eole (Etude observationnelle de suivi long terme du post-infarctus du myocarde), qui vient de démarrer et dont il assure la direction scientifique. L’idée est de suivre, pour la première fois en France, plusieurs milliers de patients (probablement 6.000) ayant fait un infarctus, sur une durée d’environ six ans, pour évaluer sur le long terme la performance, en situation réelle, des différents traitements proposés. Ce qui est vrai à un âge donné, enfin, ne l’est pas forcément à un autre.

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), dans ses recommandations officielles de 2005, reconnaît ainsi que « chez l’homme et plus encore chez la femme, la valeur prédictive du cholestérol total diminue avec l’âge ». C’est donc d’avoir un taux de cholestérol élevé à un âge précoce qui entraînerait véritablement un risque de développer des maladies coronaires. Pour quelle raison ? « Après 55-60 ans, ceux qui ne sont pas encore morts de leur cholestérol y sont probablement résistants, il s’agirait donc pour eux d’un facteur de risque moins important », suppose Nicholas Moore. On ne serait donc pas tous égaux face à un cholestérol élevé. Et certains, pour des raisons qui restent à déterminer, s’accommoderaient fort bien de valeurs déraisonnables. Malheureusement, on ne sait pas les identifier par avance.

A qui prescrire les statines ?

Le « french paradox » est d’ailleurs là pour prouver que le lien entre cholestérol élevé et risque cardiovasculaire n’est pas si automatique. En effet, les cardiologues constatent qu’à un niveau de cholestérol égal et à facteurs de risque égaux, les Français – en particulier dans le Midi – ont moins de maladies cardiovasculaires que les autres Européens. Trois à sept fois moins, par exemple, que les Anglais ! Une différence qui pourrait s’expliquer par … la gastronomie. L’huile d’olive, le poisson et le canard gras pourraient jouer un rôle protecteur. Tout comme le vin rouge, le basilic, l’ail, l’oignon… Autant d’éléments typiques de l’alimentation du sud de la France qui, en s’accumulant, renforceraient une éventuelle résistance innée au cholestérol.

Reste que tant qu’on n’a pas fait d’infarctus, on ne sait pas si l’on est, ou pas, résistant au cholestérol. « Par prudence, quelqu’un de 45 ans qui a 3 grammes de cholestérol, j’essaierais de le lui faire baisser », maintient Nicholas Moore. Surtout si d’autres facteurs de risques viennent s’ajouter, comme un diabète par exemple. Mais certains médecins vont plus loin. Et ils sont nombreux à estimer qu’il faudrait, par prudence, distribuer des statines à tous les patients âgés de plus de 55 ans, quel que soit leur état de santé général. Interrogé sur ce point, un médecin généraliste de l’Hérault se demande même s’il ne serait pas utile d’en consommer dès l’enfance, pour empêcher au plus tôt la formation de dépôts dans les artères.

Sans aller jusque-là, y-a-t-il un réel bénéfice à consommer des statines lorsqu’on n’a encore jamais eu le moindre ennui cardiaque ? « En France, aucune étude n’a jamais été faite, donc on ne sait pas », tranche Nicholas Moore. Pour des raisons de coûts et d’efficacité, la plupart des études se focalisent en effet sur les patients qui ont déjà des maladies cardiovasculaires déclarées. Mais elles prennent rarement en compte, en particulier, la mort subite, qui affecte des personnes sans aucun antécédent cardiaque connu, et qui représentent pourtant, selon les auteurs, près de la moitié, voire la majorité des décès d’origine cardiovasculaires. Ces patients, a priori en bonne santé, sont-ils morts à cause d’un LDL-cholestérol trop élevé ? Rien ne permet à l’heure actuelle de l’infirmer.

Pourtant, en 1995, l’étude Woscops (West of Scotland Coronary Prevention Study) avait montré, sur une population d’Ecossais âgés et ne présentant pas de problèmes cardiaques déclarés, qu’une consommation régulière de statines pouvait entraîner une réduction d’environ 30% des accidents cardiovasculaires ; oui, mais la population retenue avait un risque particulièrement élevé (fort taux de cholestérol, nombreux fumeurs, etc.) et ne représentait en rien la population française. L’étude plus récent Mega, publiée en septembre 2006, a été réalisée sur une population japonaise, dont le niveau de risque est comparable à celui de la France. Et si elle a pu montrer que le gain était, là encore, d’environ 30%, le nombre d’accidents cardiaques était de toute façon, au départ, si faible que ce gain revenait à traiter 119 patients japonais, pendant cinq ans (durée de l’essai) pour éviter … un seul évènement cardiaque grave. De quoi se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle, compte tenu des effets indésirables qu’ont les statines. « Ce serait absurde de déduire de ces études qu’il faut traiter toute la population. On a besoin de preuves supplémentaires », insiste d’ailleurs Nicolas Danchin. Pour l’heure, l’Afssaps s’en tient donc, pour les patients qui n’ont pas encore de maladie cardiaque avérée, à des recommandations de bon sens : faire baisser son taux de cholestérol, mais en adoptant d’abord des règles de vie saines. Avoir une alimentation équilibrée, faire de l’exercice physique et arrêter de fumer. Une recette qui ne peut faire que du bien.

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Par Emmanuel Monnier

[Note importante : Michel de Lorgeril réfute, à juste titre, le rôle néfaste du cholestérol dans les maladies cardiovasculaires. Cependant, un énorme avertissement doit être pris en considération concernant ce cardiologue, puisqu'il préconise la consommation d'oméga-3, ce que je ne cautionne absolument pas. Les oméga-3 faisant partie de la famille des acides gras polyinsaturés, leur consommation doit être réduite au strict minimum !]


Le cholestérol serait le principal facteur de l'athérosclérose. Première cause de mortalité dans les pays industrialisés, l'athérosclérose évolue silencieusement pendant plusieurs décennies avant d'être révélée à l'occasion d'un accident grave, dû à l'une de ses complications : infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral...

Sous ce dogme, apparemment admis par tous, se cache une autre vérité. Le cholestérol n'est pas en cause !


Qu'est-ce que l'athérosclérose ?

Si vous demandez à la majorité des gens la cause du durcissement des artères et de l’athérosclérose, ils vous diront probablement que cela provient d’un excès de cholestérol dans le sang. Cette idée est appelée « l’hypothèse lipidique ou du cholestérol ». Alors que cela est largement proclamé dans la presse, elle n’a jamais été vraiment prouvée par des observations cliniques ou des études scientifiques.

Le cholestérol ne vient pas simplement danser librement dans les artères et soudainement se décider à se coller quelque part. En fait, le cholestérol n’est même pas nécessaire pour l’athérosclérose ou la formation de plaques. Contrairement à la croyance des gens, le principal composant de la plaque artérielle n’est pas le cholestérol mais une protéine. Certaines artères athérosclérosées contiennent peu ou pas du tout de cholestérol.

Selon l’hypothèse de « réponse à une blessure », l’athérosclérose se développe d’abord en raison de blessures à la paroi interne. La blessure peut être le résultat de plusieurs facteurs tels qu’un virus, des toxines, ou les dommages des radicaux libres. Les radicaux libres sont suspectés par beaucoup d’être la principale cause des dommages aux artères.

Les blessures, de quelle que source que ce soit, entraîne les plaquettes à coaguler et les cellules artérielles à relâcher une protéine, facteur de croissance, qui stimule la croissance des cellules des muscles dans les parois artérielles. Un mélange complexe de tissus cicatriciels, de plaquettes, de calcium, de cholestérol, et de triglycérides sont incorporés sur l’emplacement pour guérir la blessure. Les tissus fibreux, pas le cholestérol, forment le principal matériau aux plaques. Les dépôts de calcium épaississent la plaque, ce qui est caractéristique de l’athérosclérose.

Quand les cellules sont endommagées, elles relâchent des ions de leur cytoplasme, ce qui génère plus de radicaux libres. Cela, à son tour, provoquent d’autres dommages aux cellules environnantes, perpétuant le cycle qui cause la croissance et l’inflammation anormale de plaque.

La plaque n’est pas plâtrée contre l’intérieur du canal artériel. Elle grandit dans la paroi artérielle elle-même. Les parois artérielles contiennent une couche de solides muscles circulaires qui empêchent la plaque de s’étendre vers l’extérieur. Lorsqu’une plaque grandit et s’étends, elle commence à pousser vers l’intérieur et ferme l’ouverture de l’artère. La croissance n’a qu’une façon de s’étendre et c’est en obstruant l’ouverture de l’artère. L’artère se restreint lentement, limitant le flux sanguin.

Les plaquettes se rassemblent sur l’emplacement de la blessure pour former des caillots de sang, bouchant les trous dans les vaisseaux endommagés. Mais si la blessure persiste ou si le sang est sujet à la coagulation, les caillots peuvent continuer à grossir au point qu’ils bouchent les artères. Une artère déjà étroite à cause des plaques peut facilement être bloquée par des caillots de sang. Quand ce processus survient dans l’artère coronaire du cœur, on fait souvent référence à une crise cardiaque.